Guillaume Davion a su s’imposer dans un milieu exigeant, où aucune erreur n’est pardonnée mais où la confiance est une valeur fondamentale. Construisant autour de sa passion pour les 2-roues ultra-performantes une activité professionnelle en pleine expansion sur le Calaisis. «  J’ai ouvert la société Dragon TeK à Calais en 2009, explique Guillaume Davion, 38 ans. À la base, je suis un passionné par la mécanique. Adolescent, j’ai commencé à m’intéresser aux moteurs, aux suspensions, etc.  » Mais pas question de se revendiquer mécanicien : la société calaisienne est spécialisée dans la préparation des 2-roues.

«  La préparation, c’est le principe de modifier une machine sur le plan mécanique pour la rendre plus performante, plus rapide mais sans sacrifier à la sécurité. Notre activité se fait en grande majorité dans le domaine sportif en compétition, mais nous avons aussi quelques pilotes en loisirs. »

Le monde sportif, Guillaume le connaît bien : premières armes chez Yamaha, aux côtés notamment d’Arnaud Demeester, Dunkerquois multiple vainqueur de la fameuse épreuve littorale.

«  Lorsque l’on suit un pilote, on forme un trinôme avec lui et sa machine. En tant que préparateur, on doit être à l’écoute des besoins du pilote et des épreuves auxquelles il compte participer. Ensuite, on réfléchit, on va faire des essais mais nous ne sommes pas des apprentis sorciers. La mécanique a ses lois. Nous avons notre expérience, on a aussi la capacité à fabriquer des pièces mécaniques dont on peut avoir besoin. Et on accompagne les pilotes sur les courses.  »

Le bouche-à-oreille a fait connaître l’équipe calaisienne dans le milieu du 2-roues. Et Guillaume se déplace régulièrement sur des championnats en Italie, en Égypte, sur le fameux Dakar ou aux États-Unis.

 

«  C’est important pour le pilote de savoir que le préparateur est à ses côtés au moment d’une épreuve sportive parce qu’il faut savoir s’adapter à plusieurs paramètres : la nature du sol, les conditions météorologiques, et organiser les stands de ravitaillement. La machine ne fait pas tout. La moto peut être extraordinairement performante, si le pilote n’a pas les qualités requises derrière son guidon, ça ne va pas le faire. Une fois encore, je ne suis pas là pour faire les réparations mais pour optimiser les possibilités de la machine.  » Et même si les bases mécaniques sont toujours les mêmes, chaque préparation est quasi unique.

«  Chercher des solutions, des techniques, et surtout les trouver, je trouve cela passionnant. À mon niveau, je préfère même cela au pilotage puisque cela fait deux ans que je ne suis plus monté sur une moto. Alors que je passe quasiment tous mes week-ends en préparation. » Le palmarès prouve que ça roule pour le Calaisien